Matériel:
Nikon D7200 ; objectif 35mm f/1,8
ISO 100 ; 35mm ; f/4 ; 1/250s
Cadrage:
Je voulais donner la priorité au passage piéton et son message puis mettre en retrait le petit bonus du sac et de chaussettes, avec un léger flou au dernier plan pour que le premier plan reste le plus important. J'ai rapidement anticipé sur le mouvement des piétons au loin. Je n'ai eu qu'à attendre leur arrivée dans le champs de l'appareil.
La photo ne pouvait fonctionner qu'avec ce petit jeu de concordance.
Traitement:
Une petite touche de "Blanc" (16) et de "Clarté" (17) pour respectivement donner du "peps" à l'image et de la matière.
Rien d'autre!
Histoire:
L'instant décisif, cher à Henri Cartier Bresson, aura donné ses lettres d'Or à la photo de rue. Tout proportion gardée, je vous propose cette photo "incongrue" qui se réclame de cet instant décisif.
La photo de rue peut porter différents sentiments ou émotion plus ou moins sérieux, ici c'est la légèreté qui l'emporte.
Au départ j'ai trouvé incongru, voir moqueur ou ironique de nous signaler que ce passage piéton est un passage piéton, à moins que nous soyons dans du "Magritte" (Ceci n'est pas un passage piéton).
J'ai traversé la rue et ai très vite remarqué la concordance de couleur avec le sac et les chaussettes des personnes qui s'approchaient et allait avoir lieu. J'ai rapidement ajusté mon cadrage pour garder un maximum d'anonymat ou de mystère pour relier le passage au piéton et les couleurs . Cette concordance joue donc avec l'instant décisif, avec une note de légèreté. Sans la présence du sac et des chaussettes, la photo n'aurait eu aucun intérêt.
J'ai attendu que les pas soient dynamiques et coordonnés, sur trois déclenchements, cette photo est la seule exploitable. Il aurait été parfait que les piétons traversent pour interagir directement avec le passage mais le hasard n'avait qu'une fenêtre de tir possible: l'instant décisif.
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